Dans mon enseignement de la danse, ce qui m’importe avant tout, c’est le ressenti de la relation dansée à deux. Bien avant les figures, avant la technique apparente, il y a cette intelligence fine du corps : une écoute silencieuse qui permet de percevoir un signal pour avancer, ralentir, tourner, reculer, en abrazo ouvert comme en abrazo fermé.
La relation comme langage
Dans le tango, le mouvement ne vient jamais d’une consigne mécanique, mais d’une information subtile qui circule à travers tout le
corps.
L’abrazo devient un espace sensoriel où l’on reçoit et transmet, où l’on ajuste sa tonicité, son axe et son souffle pour maintenir une connexion vivante, un équilibre partagé.
Développer un « corps sensitif », c’est apprendre à sentir avant d’agir, à percevoir avant de décider, à laisser le mouvement naître de la relation plutôt que de l’imposer.
Équilibre, Terre et Ciel
L’équilibre est fondamental :
physique — l’axe, l’appui, la gravité,
émotionnel — rester présent même dans la vulnérabilité du contact,
mental — une disponibilité intérieure qui rend la danse fluide et profonde.
Cet équilibre s’inscrit dans un principe essentiel de mon enseignement : la relation Terre–Ciel.
La Terre comme ancrage et sécurité.
Le Ciel comme ouverture et élévation.
Entre les deux : la colonne vivante, le souffle, le cœur.
La danse comme chemin d’individuation
Dans cette approche, la danse devient bien plus qu’une pratique esthétique : une forme de thérapie, un espace où l’on peut exprimer, accueillir, transformer.
À travers la relation, nous rencontrons nos appuis, nos limites, nos peurs, nos tensions — et peu à peu, nous les apprivoisons.
Jung parlerait d’une reconnexion des polarités, d’un dialogue entre nos parts lumineuses et nos parts ombrées. Le tango, dans sa délicatesse comme dans sa tension, devient un terrain d’exploration intérieure, une manière d’“habiter son ombre” en la dansant.
Au-delà des figures
Le vocabulaire technique du tango est important, mais seulement après avoir intégré les fondamentaux :
l’axe, l’écoute, la respiration, la marche, la conscience de soi et du partenaire.
Alors seulement, les figures deviennent le prolongement naturel d’un corps sensible, stable et centré.
Venez essayer le tango argentin
Si cette approche résonne en vous, si vous souhaitez découvrir une danse qui relie le corps, l’émotion et la conscience, n’hésitez pas à venir essayer le tango argentin.